法国文化台 Arte :Mohammed Ali – Round 1 : le plus grand (1942-1964)

 

En fabuleuses archives, dont certaines inédites, Ken Burns (“Vietnam”) déroule le destin du plus célèbre boxeur de tous les temps, né Cassius Clay en 1942, héraut afro-américain musulman devenu un symbole mondial de liberté et de courage. Premier épisode : comment Cassius gravit les échelons des compétitions amateur et remporte, à 18 ans, la médaille d’or aux JO de 1960.

Mohammed Ali

Round 1 : le plus grand (1942-1964)

Round 1 : le plus grand (1942-1964)

Né en 1942 à Louisville, Kentucky, dans une famille chrétienne de la petite classe moyenne noire, Cassius Marcellus Clay Junior découvre la boxe par hasard, à 12 ans, et sa fascination est immédiate. En 1955, le lynchage dans le Sud d’un garçon de son âge, Emmett Till, attise sa révolte contre la ségrégation. Il croit aussi dur comme fer à son destin sur le ring (“Je serai le plus grand”). S’il a un don pour attirer les micros et les caméras, le jeune Cassius s’avère aussi un sportif acharné et déterminé, qui gravit les échelons des compétitions amateur et remporte, à 18 ans, la médaille d’or aux JO de 1960 dans la catégorie mi-lourds. Désormais professionnel, il part s’entraîner à Miami avec Angelo Dundee, qui restera son entraîneur pendant deux décennies. C’est là qu’il affine ses talents de boxeur et de “danseur” sur le ring, et démontre son génie pour l’autopromotion. Parallèlement, il découvre le mouvement Nation of Islam et devient l’ami de Malcolm X, l’une de ses figures montantes. En 1964, à tout juste 22 ans, il crée la surprise en remportant le titre de champion du monde des poids lourds contre Sonny Liston, pourtant donné grand favori.

Héraut iconique du Black Power

Mohamed Ali fut-il, comme l’écrivit Norman Mailer, “la plus parfaite incarnation de l’esprit du XXe siècle” ? Sa personne, et le destin qu’il s’est forgé de ses poings et de son verbe, ont en tout cas cristallisé certains des changements culturels majeurs qu’a connus l’Amérique à partir des années 1960. Dans cette fresque magistrale, portée par de formidables archives, dont certaines inédites, comme les images du combat de Manille, Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon nous offrent huit heures dans l’intimité solaire de l’athlète et héraut iconique du Black Power, pour le faire revivre dans toute sa complexité. Tissant la parole de dizaines de témoins – dont les filles du champion, Rasheda et Hana, leurs mères respectives, Khalilah Ali et Veronica Porché Ali, ses biographes David Remnick et Jonathan Eig, le promoteur du combat de Kinshasa, le très controversé Don King, ou encore le boxeur Larry Holmes, qui pleure de chagrin au souvenir du combat qu’il remporta contre son héros, affaibli par l’âge et, déjà, la maladie… –, ce portrait multidimensionnel, intensément humain, explore toutes les facettes, parfois contradictoires, du parcours extraordinaire de Mohamed Ali et de son héritage, sur le ring et en dehors. Un récit rythmé par de fabuleux combats, qui rappellent combien la boxe, davantage peut-être qu’aucun autre sport, relève de l’épopée.

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